Thèse : "Les fortifications de la ville de Nantes, du début du Moyen Âge au début de l’époque contemporaine"

de Camille DREILLARD
sous la direction d'Yves HENIGFELD (Nantes Université, CReAAH-LARA)


Vue de l'extrémité occidentale du port de Nantes, par François Collignon
Vue de l'extrémité occidentale du port de Nantes, par François Collignon (17e siècle). Numérisé par le Rijksmuseum


Ce projet de thèse vise à analyser le développement des fortifications de la ville de Nantes, du début du Moyen Âge au début de l’époque contemporaine.

Cité portuaire de fond d’estuaire ouverte sur l’océan Atlantique et la vallée de la Loire, localisée au carrefour d’entités territoriales et politiques aux frontières fluctuantes (Bretagne, Anjou, Poitou/Aquitaine), la ville de Nantes s’est dotée d’une première enceinte urbaine à la fin de l’Antiquité.
Les fortifications de la ville ont ensuite fait l’objet de nombreuses phases de reconstructions et de transformations du début du Moyen Âge jusqu’à la période révolutionnaire, notamment aux XIIIe et XVe siècles sous l’impulsion des ducs de Bretagne et en parallèle des travaux effectués sur la résidence castrale ducale.
Hormis le château ducal – conservé dans sa configuration de la fin du XVe siècle et de la période moderne –, le reste des défenses de la cité a presque totalement été démantelé dans le cadre des réaménagements urbains des XIXe et XXe siècles.
En raison de cette disparition, la connaissance des fortifications de la ville de Nantes reste donc très partielle, tant d’un point de vue architectural, que topographique et chronologique. Or, les découvertes récentes de nouveaux vestiges des fortifications lors de fouilles archéologiques ainsi que l’existence de sources textuelles inédites offrent l’occasion de renouveler l’état actuel des connaissances et de réaliser une étude de synthèse, combinée à un travail de restitution cartographique et numérique.

 

Vestiges de la tour dite "du Connétable" (1466-1468) mis au jour lors de la fouille préventive du square Fleuriot de Langle en 2018 Le travail de recherche portera donc sur un corpus de données pluridisciplinaire. Le travail de recherche conduira tout d’abord à la collecte, la relecture critique et l’harmonisation infographique des données archéologiques existantes sur les fortifications médiévales et modernes, et plus largement sur la ville de Nantes et son environnement hydraulique.
Des investigations, prospections et études complémentaires seront engagées sur les vestiges de fortifications encore non ou peu documentés.
La recherche portera également sur les sources archivistiques et bibliographiques. Une une importante part du travail sera notamment dédiée à la transcription et l’analyse des « comptes des miseurs des ponts et travaux de la ville », registres médiévaux et modernes numérisés par les Archives de Nantes qui permettront une étude chronologique, topographique, thématique et quantitative des travaux de fortifications.


Le travail de récolement archivistique sera d’abord mené dans les centres d’archives et de documentation nantais, puis étendu aux centres départementaux, régionaux et nationaux afin de constituer une base de données documentant chaque élément constitutif des fortifications. Tous les documents planimétriques – issus de sources archéologiques et archivistiques – pouvant être géoréférencés seront intégrés à un SIG, afin de permettre la production d’une cartographie renouvelée et de restitutions graphiques et numériques.
Outre un volume de notices, la thèse comprendra une synthèse chronologique illustrée retraçant l’évolution des fortifications du début du Moyen Âge au début de l’époque contemporaine.

Nantes, le 17/10/24


*Légende photo : Vestiges de la tour dite "du Connétable" (1466-1468) mis au jour lors de la fouille préventive du square Fleuriot de Langle en 2018 (crédits : DPARC - Nantes Métropole)

Mis à jour le 20 décembre 2024.