Le site de Cherré à Aubigné-Racan
Projet collectif de recherche – Le site de Cherré à Aubigné-Racan (Sarthe)
Crédits : Gilles Leroux (2001)
Lieu : site archéologique de Cherré, commune d’Aubigné-Racan (Sarthe)
Enjeux du programme : documenter l’un des sites archéologiques majeurs de la cité antique des Aulerques Cénomans, en partie inscrit et classé au titre des monuments historiques ; comprendre son évolution, de la Protohistoire au début du Moyen Âge.
Nature de l’opération : projet collectif de recherche (2022-2025)
Direction : Stanislas Bossard (UMR 6566 CReAAH - LARA)
Soutiens : Nantes Université, CReAAH-LARA, DRAC – SRA des Pays de la Loire, Département de la Sarthe
> équipe 6 du CReAAH
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Le projet
Localisé dans le sud du département de la Sarthe, dans la vallée du Loir, le site de Cherré à Aubigné-Racan a fait l’objet de nombreuses opérations archéologiques depuis les années 1870 et, en particulier, d’une vingtaine de campagnes de fouilles programmées et de suivis de travaux, dirigés par Claude Lambert et Jean Rioufreyt entre 1977 et 2007.
Ces recherches ont permis de documenter les vestiges de l’un des sites majeurs de la cité antique des Aulerques Cénomans, ensemble monumental ou véritable agglomération de l’époque romaine (ier s. – ive s. de n. è.) équipée d’un théâtre, d’au moins deux lieux de culte, de thermes, d’un aqueduc, d’un marché et d’un monument à double galerie.
Ces édifices succèdent à des structures plus anciennes, notamment à une nécropole tumulaire protohistorique et à un sanctuaire gaulois et sera réinvesti, après son abandon, par plusieurs espaces funéraires, très probablement au cours du haut Moyen Âge.
Ce projet collectif de recherche, initié en 2022 et réunissant une vingtaine de chercheurs, vise à reprendre et à approfondir l’étude de ce site, restée inaboutie, afin de mieux comprendre son organisation, sa place au sein de la cité des Cénomans et son évolution au fil des siècles.
Les vestiges des monuments sont réexaminés à l’aune de découvertes récentes et grâce à l’étude détaillée de leurs matériaux de construction (moellons, mortiers de chaux, terres cuites architecturales, éléments métalliques, verre à vitre), de leurs décors (enduits peints, stucs, revêtements muraux) et des objets, variés et abondants, que leur fouille a permis de recueillir (céramique, vaisselle en verre, faune, monnaies, objets de parure, etc.). En parallèle, des prospections géophysiques – magnétiques et au ground penetrating radar (GPR ou géoradar) –, réalisées autour des monuments dont les vestiges sont encore visibles de nos jours, révèlent l’existence d’aménagements encore enfouis, dont plusieurs bâtiments, enclos et chemins liés aux occupations successives du site.